Le métier de plombier est une profession indépendante qui peut tout à fait s’exercer sous le statut d’auto-entrepreneur. Ce statut présente des avantages significatifs pour l’artisan qui souhaite démarrer son activité.
En plus des simplifications liées à la fiscalité des auto-entreprises, un plombier doit également respecter les obligations liées aux professions réglementées.
Voici un guide complet qui répond à toutes vos questions pour devenir plombier auto-entrepreneur.
Le métier de plombier indépendant en bref
Le métier de plombier consiste principalement à installer et à réparer les canalisations d’eau et de gaz chez un particulier ou un professionnel. De façon générale, ce dernier s’occupe d’assurer l’acheminement de l’eau ou du gaz vers les équipements qui en ont l’usage.
Connaître les aspects du métier permet d’envisager la création de son auto-entreprise sereinement et éviter les erreurs. Quelques chiffres clés concernant le métier de plombier :
- rémunération : entre 30 € et 60 € par heure ;
- code APE : 43.22 Travaux de plomberie et d’installation de chauffage et de conditionnement d’air ;
- centre des formalités des entreprises : URSSAF ;
- taux des cotisations sociales : 22 % Prestation de services (BIC) et 12,8 % pour la revente de fournitures ;
- le plafond de chiffre d’affaires en prestation de services (BIC) : 72 500 € pour la main-d’œuvre et 176 200 € au total en incluant la revente de fournitures ;
- le plafond de la TVA en prestation de services (BIC) : 34 400 €.
Être plombier en auto-entreprise : est-ce fait pour moi ?
Certaines personnes se lancent dans la création d’une micro-entreprise dès la fin de leurs études, tandis que d’autres préfèrent attendre et franchissent le pas à plus de 40 ans. Peu importe la situation dans laquelle vous vous trouvez, il est important de savoir si le métier de plombier est vraiment fait pour vous.
Cette profession offre de nombreux avantages en garantissant une certaine autonomie et une liberté dans vos prises de décisions. Les démarches sont allégées, ce qui vous permet de devenir indépendant rapidement et facilement. Cependant, le métier répond à certaines exigences.
Comment devenir plombier ?
Nous avons une image du plombier assez fermée. On le voit comme le professionnel que l’on appelle en urgence pour réparer une fuite d’eau. Pourtant, ce dernier intervient également sur de nombreux autres types de chantiers :
- installation d’équipements sanitaires ;
- pose de piscines et de spas ;
- mise en place de systèmes de chauffage ;
- réparation d’appareils sanitaires…
Le plombier travaille d’après des plans qui lui sont fournis. Il trace le parcours des canalisations le long des murs et des cloisons. Sa mission est de façonner la tuyauterie en coupant des tubes aux dimensions désirées, de les souder les uns aux autres ou encore de les relier à un appareil de chauffage ou à un équipement sanitaire. Il termine par la vérification du bon fonctionnement du système et l’absence de fuites.
Qualités requises et formation pour devenir plombier
Il est bien évidemment important de posséder des compétences professionnelles pour exercer ce métier. Mais certaines qualités sont également nécessaires et vous aideront à rendre pérenne votre auto-entreprise de plomberie. Pour être un bon plombier, il faut :
- être réactif et disponible : un plombier indépendant peut être appelé à tout moment pour des dépannages ou encore être amené à modifier son planning en dernière minute pour des interventions d’urgence ;
- avoir une bonne condition physique : vous devez être apte à supporter le port des charges lourdes, des positions de travail inconfortables, le travail dans le bruit…
- posséder des qualités relationnelles : une qualité primordiale en tant que plombier est d’avoir un bon contact humain, une communication efficace et un sens commercial.
Toutes ces qualités contribuent grandement à la fidélisation des clients et amélioreront votre notoriété.
La création d’une auto-entreprise de plomberie nécessite la détention de certaines qualifications professionnelles telles que :
- Un BTS fluides énergie domotique ;
- Un BTS génie sanitaire ou énergétique ;
- Un BAC Pro technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques ;
- Un Brevet Professionnel d’équipement sanitaire ;
- Un BEO technique des installations sanitaires ;
- Un CAP installateur sanitaire ou installateur thermique ;
- Une Mention Complémentaire (MC) maintenance en équipement thermique.
[su_box title=”⚠️ Ă€ noter ” box_color=”#ff6768″]toutes ces qualifications peuvent s’obtenir en formation initiale, en apprentissage ou en alternance dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.[/su_box]
Si vous n’avez obtenu aucun de ces diplômes, vous pouvez justifier de 3 ans d’expérience professionnelle en tant qu’indépendant ou en tant que peintre salarié. Si vous justifiez d’une expérience suffisante, vous avez la possibilité de passer une Validation Par l’Expérience, connu également sous le nom de VAE.
Les démarches et formalités pour devenir plombier en tant que micro-entrepreneur
Pour créer une auto-entreprise de plomberie, il est nécessaire d’accomplir certaines démarches comme l’enregistrement à la CMA, l’immatriculation, les contrats d’assurance…
Les étapes à suivre :
- faire une étude de marché ;
- lister les besoins financiers et calculer la rentabilité du projet ;
- identifier un local si nécessaire ;
- trouver des fournisseurs de matériel et de peinture ;
- rechercher les financements si besoin est ;
- choisir un statut juridique ;
- s’enregistrer à la CMA ;
- prendre une assurance civile et décennale ;
- acheter le matériel nécessaire ;
- lancer la communication ;
- trouver des chantiers.
S’enregistrer comme plombier auto-entrepreneur
Les démarches à accomplir pour devenir plombier sont les mêmes que pour l’ensemble des personnes souhaitant accéder au statut d’auto-entrepreneur. L’opération est assez simple et peut s’effectuer en ligne auprès de votre CFE. En ce qui concerne les artisans, ils dépendent de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA).
Une fois l’enregistrement rĂ©alisĂ©, vous allez ĂŞtre automatiquement immatriculĂ© au RĂ©pertoire des MĂ©tiers (RM). Si l’artisan vend des fournitures Ă ses clients, il est nĂ©cessaire de s’inscrire au Registre du Commerce et des SociĂ©tĂ©s (RCS).
Les assurances et garanties sécurité
Le statut d’auto-entrepreneur ne requiert aucune assurance particulière. Toutefois, la profession de plombier nécessite une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC pro). Cette dernière intervient en cas de dommage causé par vous-même dans le cadre de vos prestations professionnelles.
En ce qui concerne la Garantie Décennale, obligatoire pour les artisans du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), elle ne l’est pas pour le plombier. En effet, ce dernier intervient une fois la construction de l’ouvrage terminé. Pour les interventions portant principalement sur de menus ouvrages, c’est la Garantie Biennale qui s’applique.
Certaines interventions peuvent être assimilées au secteur du BTP et engagent à ce titre le plombier pour une durée de dix ans en cas de dommage qui affecte la solidité de l’ouvrage ou rend ce dernier impropre à l’usage auquel il est destiné. Dans ce cas de figure, l’assurance décennale protège le plombier, et peut s’appliquer notamment aux installations sanitaires défectueuses, qui sont souvent synonymes de réparations lourdes.
La label « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE)
Ce label n’est pas obligatoire. Cependant, pour que vos clients puissent bénéficier des aides de l’État sur certains travaux, l’entreprise doit détenir le label « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE). Ce dernier s’obtient après le suivi d’une formation auprès d’un organisme agréé. Il se décline en plusieurs versions ; RGE Qualibat, RGE Eco artisan…
Les clés de la réussite pour être plombier
Créer une entreprise de plomberie ne s’improvise pas. Pour faire de votre auto-entreprise une société florissante, vous devez posséder plusieurs atouts. Un bon plombier se doit d’être :
- un technicien rigoureux et expérimenté ;
- un bon conseiller pour ses clients, jamais à court d’idées ou de solutions ;
- un bon manager si vous venez à vous développer ;
- un bon communicant ;
- un bon gestionnaire.
Vous devez soigner la qualité de vos prestations pour être en mesure d’enclencher le bouche-à -oreille et ainsi développer votre clientèle sans être obligé de dépenser beaucoup d’argent pour votre communication et publicité.
Comment faire connaître son activité ?
Comme tout corps de métier, il est important de faire connaître sa nouvelle activité. Il existe plusieurs moyens pour parvenir à rendre visible son entreprise :
- distribuer des cartes de visite ;
- créer une page professionnelle sur les réseaux sociaux ;
- mettre en place un site web bien référencé au niveau local ;
- floquer son véhicule à l’effigie de son entreprise.
Une fois que votre activité a démarré, votre réseau de relations professionnelles vous fournira des missions régulières. Si vous effectuez correctement votre travail, le bouche-à -oreille vous amènera plus de clients.
« Après avoir perdu mon emploi, j’ai pris la décision de monter ma propre société. Ayant de l’expérience dans le milieu de la plomberie, c’est tout naturellement que je me suis lancé dans cette activité. Je suis maintenant à la tête d’une auto-entreprise qui roule et qui me fait vivre.»
Benoît, 29 ans
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