Qu’est-ce qu’une SASU ?

La SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) est une SAS (société par actions simplifiée) composée d’un associé unique.

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La SASU est admise depuis l’entrée en vigueur de la loi du 12 juillet 1999. Elle est constituée d’apports, qu’ils soient en nature, en numéraire, ou en industrie. L’associé unique définit les règles d’organisation de la SASU.

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Quels sont les avantages de la SASU ?

1️⃣ L’absence d’un capital social minimum

Depuis le 1er janvier 2009, date d’entrée en vigueur de la loi LME du 4 août 2008, la constitution d’une SAS échappe à l’exigence d’un capital social minimum. Avant cette date, il était exigé un capital social minimum de 37 000 euros.

2️⃣ Des règles de fonctionnement allégées

Les SASU sont dispensées de certaines obligations :

3️⃣ La responsabilité de l’associé limitée

La responsabilité de l’associé unique de la SASU est limitée aux apports faits à la SASU. Ainsi, ce dernier n’est pas soumis à l’obligation aux dettes sociales. Il bénéficie ainsi d’une protection de son patrimoine personnel.

Néanmoins, il peut accorder personnellement des garanties dans le cadre d’un emprunt.

4️⃣ Le choix du régime fiscal le plus avantageux

La SASU est soumis au régime de l’impôt sur les sociétés, dont le taux est soit de 15% (jusqu’à 38 120€ de bénéfice) soit de 28%.

Cependant, le président de la SASU peut décider de choisir l’impôt sur le revenu pour une durée maximale de 5 années. Cette option peut être judicieuse lorsqu’il a décidé de ne pas se rémunérer et/ou que sa rémunération est peu élevée.

5️⃣ L’absence de cotisations sociales sur les dividendes

Contrairement à l’EURL, les dividendes ne sont pas soumises à cotisations sociales. Néanmoins, les dividendes doivent supporter les prélèvements sociaux (CSG-CRDS), ainsi qu’au prélèvement non libératoire d’impôt sur le revenu.


Quels sont les inconvénients de la SASU ?

1️⃣ Des obligations propres aux sociétés

Contrairement au statut de micro-entrepreneur, la SASU implique certaines formalités au moment de sa création :

La rédaction des statuts est cependant totalement libre, au contraire de l’EURL. Il n’en demeure pas moins qu’il est souhaitable de la confier à un professionnel spécialisé afin d’adopter des règles claires et lisibles.

La publication de l’annonce légale s’effectue après la signature des statuts. Des frais sont à prévoir (en 2021, 141 euros HT pour une publication en France métropolitaine).

Pour procéder à l’immatriculation de la SASU au CFE, il faut constituer un dossier de création composé des documents suivants :

2️⃣ Des charges sociales sur les rémunérations importantes

L’absence de cotisations sociales sur les dividendes demeure une exception à la règle. En effet, par principe, l’associé unique doit régler les charges sociales sur les rémunérations perçues au titre de son mandat de président. Ce dernier est ainsi considéré comme assimilé salarié au sens du droit social. Autrement dit, l’associé unique peut décider de ne pas percevoir de rémunération.

Ainsi, en l’absence de rémunération, il n’aura pas à régler de cotisations sociales.

Dans le cas contraire, il faudra prévoir un montant de cotisations sociales particulièrement élevé.

C’est la raison pour laquelle il est fortement conseillé à l’associé unique d’une SASU de se rémunérer sous la forme de dividendes.

3️⃣ La nomination d’un commissaire aux comptes

Le commissaire aux comptes est chargé de contrôler la régularité et la sincérité des comptes annuels de la société.

Il est censé intervenir au moment de l’approbation des comptes annuels, de l’augmentation du capital de la société, et de la transformation de l’EURL en SASU. Son avis sur l’opération projetée est recueilli au sein d’un rapport rédigé et remis au dirigeant de la société.

La nomination d’un commissaire aux comptes est obligatoire au-delà de deux des seuils suivants :

L’associé peut nommer le commissaire aux comptes lors de la création de la SASU ou en cours de vie sociale.

Lors de la création de la SASU, l’associé précise la date de nomination ainsi que les identités et adresses du commissaire et de son suppléant si besoin au sein de statuts. En outre, il fait apparaître leur nom sur l’annonce légale de création de la SASU.

En cas de nomination en cours de vie sociale, l’associé doit rédiger un PV de nomination précisant l’identité, la date de nomination et l’adresse du commissaire titulaire et de son suppléant si besoin. La nomination doit faire l’objet d’une publicité dans un JAL (journal d’annonces légales). Le kBis doit être modifié afin d’y faire apparaître leur nom. Pour ce faire, un dossier doit être constitué au greffe composé du formulaire M3, du PV de nomination, de l’attestation de parution au JAL, ainsi que de la lettre d’acceptation des fonctions de commissaire aux comptes.

En revanche, en-deçà de ces seuils, la nomination d’un commissaire aux comptes n’est que facultative.

Conclusion

La SASU est un statut particulièrement souple qui offre ainsi plus d’avantages que d’inconvénients. Plus encore, ces inconvénients sont légers et peuvent même être contournés :

L’associé unique peut se soustraire à l’obligation de charges sociales sur les rémunérations en s’octroyant des dividendes en lieu et place d’un salaire ;

La nomination de commissaire aux comptes n’est obligatoire qu’au-delà de certains seuils.

romain
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