L’année 2024 s’annonce comme un tournant pour les entrepreneurs, avec des opportunités de croissance et d’innovation. Cependant, se lancer dans l’entrepreneuriat n’est pas sans risques. Les défis sont nombreux et varient selon les contextes économiques, politiques et sociaux. Découvrons ensemble les risques spécifiques auxquels les nouveaux entrepreneurs doivent faire face en 2024, afin d’y répondre au mieux.
L’instabilité politique actuelle
L’instabilité politique est un facteur de risque majeur pour les entrepreneurs. En 2024, les différentes échéances politiques et l’absence de gouvernement stable peuvent influencer de manière significative l’environnement des affaires, avec des répercussions sur les réglementations, les politiques fiscales et les subventions. Les entrepreneurs doivent être vigilants et s’adapter rapidement aux changements législatifs qui pourraient affecter leur modèle d’affaires. L’instabilité peut également entraîner des variations dans les marchés financiers, affectant ainsi l’accès au capital et la recherche de financement.
Les revenus incertains et la précarité
Un autre risque notable pour les entrepreneurs est l’incertitude des revenus. Ce risque est structurel, car contrairement à un emploi salarié avec un salaire fixe, les revenus d’un entrepreneur peuvent varier considérablement d’un mois à l’autre. Cette volatilité peut rendre difficile la planification financière à long terme et peut conduire à une précarité économique, surtout dans les premières phases de l’entreprise.
Valentin, conseiller pour les entrepreneurs au sein du cabinet de gestion de patrimoine, le confirme : “La gestion des flux de trésorerie est essentielle pour assurer la viabilité d’une auto-entreprise. Les nouveaux entrepreneurs doivent être prêts à faire face à des périodes de vaches maigres et à mettre en place des stratégies pour diversifier leurs sources de revenus.”
De ce fait, il est important de construire un fonds d’urgence pour couvrir les dépenses inattendues et les ralentissements économiques.
L’incompatibilité avec une activité salariée en parallèle
Pour de nombreux entrepreneurs, commencer une activité entrepreneuriale tout en conservant un emploi salarié est une stratégie courante pour minimiser les risques financiers. Cependant, en 2024, cette approche peut présenter des défis uniques. Les contrats de travail peuvent inclure des clauses de non-concurrence ou d’exclusivité qui limitent la capacité à entreprendre. De plus, la gestion de deux activités peut entraîner un conflit d’intérêts et une charge de travail accrue, ce qui peut nuire à la performance dans les deux rôles.
Il est donc essentiel pour les entrepreneurs qui envisagent de mener une double carrière de comprendre les implications légales et de s’assurer qu’ils peuvent légalement poursuivre leur projet entrepreneurial. Une bonne organisation et une communication transparente avec l’employeur peuvent aider à naviguer dans cette situation complexe et à trouver un équilibre entre les deux engagements.
Bien que l’entrepreneuriat en 2024 offre des possibilités passionnantes, il est accompagné de risques qui ne doivent pas être sous-estimés. Une planification minutieuse, une compréhension approfondie du contexte économique et politique, un business plan structuré ainsi qu’une gestion prudente des finances sont autant d’éléments essentiels pour surmonter ce grand défi de devenir entrepreneur.
Les aides pour se lancer en 2024
Pour vous aider à faire face à ces risques, l’État français accompagne les personnes désireuses de se lancer dans l’entrepreneuriat et a mis en place de nombreuses aides. Vous trouverez ci-dessous une liste non-exhaustive d’aides disponibles en 2024 :
- L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (ACRE), qui exonère l’auto-entrepreneur d’une partie de ses cotisations sociales pour sa première année,
- L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE), octroyée par France Travail, permettant de recevoir l’allocation chômage en partie sous la forme de capital,
- Le CAPE, contrat d’appui au projet d’entreprise,
- L’ARE, l’allocation d’aide au retour à l’emploi,
- Etc.
À lire sur ce sujet : comment bien choisir entre ARE et ARCE ?
Il existe également des aides publiques financées par l’Europe et des aides publiques régionales ; il est conseillé de vous rapprocher de votre conseiller ou vous renseigner sur le site de votre Conseil régional pour vérifier votre éligibilité.